Dans les 10 premiers articles de ce blog, je vous ai partagé les cartes et les outils pour bâtir votre Foyer Intérieur. Aujourd'hui, je ne vous partage plus un outil, mais un témoignage : celui du voyage le plus déroutant de ma vie.
Je reviens de deux semaines hors du temps, un "SAS" magique en Égypte. Je devrais être au sommet de ma forme. Pourtant, à la minute où je pose le pied chez moi, je ressens un effondrement intérieur d'une profondeur que je n'avais jamais connue. Non pas une tristesse, mais un vide absolu. Pendant des jours, je m'interroge : "Qu'est-ce qui se passe ?". Et puis, au cours d'une conversation avec un ami, un guide, le diagnostic est tombé.
Ce que je vis n'est pas un échec. Ce n'est pas une dépression. C'est le passage le plus critique de l'éveil : le basculement du mental vers l'intuition.
J'ai passé des jours à rassurer mon entourage (et moi-même) : "ce n'est pas une dépression". La dépression est un effondrement du système, une perte de fonction. Je restais, moi, parfaitement fonctionnel : je m'occupais de mes enfants, de ma maison, je faisais du sport à haute intensité.
Ce qui s'effondrait, ce n'était pas mon système, c'était mon système d'exploitation.
Mon ami, 'Homme médecine', a mis les mots justes dessus : je vis une "confusion d'ascension". C'est le signe d'un changement de paradigme majeur. Je suis en pleine "transition de la volonté (le mental) vers l'intuition".
Tout ce que je décris comme un "effondrement" ou un "vide", c'est en fait le "crash" de mon mental. C'est le vieux programme, l'ancien "moi" (construit sur la logique, les plans, les objectifs rationnels, le contrôle) qui réalise qu'il n'est plus aux commandes. Il perd sa suprématie, il "crisse", il panique, et il me laisse dans un état de désorientation totale.
Pour expliquer ce que je ressens, une métaphore m'est venue : la plupart des gens avancent sur des rails. Ces rails peuvent être rouillés, douloureux, mais ils existent. Ce sont les schémas familiaux, les obligations, les objectifs de carrière.
Ce que j'ai réalisé, c'est que ces "rails" étaient en fait les plans de mon propre mental.
Aujourd'hui, j'ai l'impression qu'il n'y a plus de rails. Et plus profondément encore, plus de sol sous les rails. Pourquoi ? Parce que mon nouveau système d'exploitation – l'Intuition – ne fonctionne pas avec des plans à long terme. Il fonctionne "dans la seconde", "dans l'instant".
Mon mental, en regardant l'avenir, ne voit plus de "feuille de route". Il ne voit que le vide. Et c'est cet état de "no man's land" qui est si inconfortable. Cet état s'accompagne de larmes. Mais j'ai identifié que ce ne sont pas des larmes de tristesse ou de colère. Ce sont des "pleurs de libération" : c'est mon corps qui relâche physiquement l'ancienne structure, l'ancien programme devenu obsolète.
Ce passage n'est pas un accident de parcours. Mon ami l'a comparé à "l'adolescence" : un passage inévitable, inconfortable et prévisible où un système (l'enfant) doit s'effondrer pour laisser place au nouveau (l'adulte).
C'est exactement cela. Je suis en pleine "adolescence spirituelle". L'ancien "moi" (le mental-roi) doit mourir pour que le nouveau "moi" (l'être intuitif) puisse naître. Et comme pour l'adolescence, ce processus ne se pilote pas. Il "arrive spontanément" après un long chemin d'expériences. C'est un passage "inconfortable", mais c'est un "bon signe". C'est la preuve que l'évolution est en cours.
Cette transition interne a une conséquence externe majeure : la solitude. Non pas une solitude physique, mais une solitude vibratoire.
Quand je partage mon état à mon entourage bienveillant mais resté dans l''"Ancien Monde", la réponse est logique : "Tu es allé trop loin", "retrouve un travail stable", "recrée-toi un réseau social". Ils voient un échec et proposent les solutions de l'Ancien Monde.
Mais ces solutions ne m'intéressent plus. Je ne vibre plus avec les "discussions de surface". Je suis donc forcé de me tourner vers mon "Nouveau Monde" : un cercle d'amis qui se compte sur les doigts d'une main, avec qui l'échange est basé sur la "profondeur", la "vulnérabilité" et la "confiance".
Cette solitude n'est donc pas un échec social. C'est la conséquence logique de mon changement de paradigme.
Alors, comment survivre au "grand vide" ?
Mon expérience m'a donné la réponse. J'ai observé que mes rituels (méditation, décrets, travail mental) étaient devenus très difficiles. Logique : c'est le mental lui-même qui est en "crash".
En revanche, mon corps a exprimé un "besoin primordial de sport".
J'ai compris que lorsque l'identité et l'esprit sont en dissolution, le corps devient la seule et unique ancre. Courir, nager, bouger... ce n'est plus de "l'exercice". C'est ma pratique spirituelle principale. C'est l'acte concret qui permet à mon système nerveux de gérer l'intensité de la dissolution et qui me maintient connecté à la Terre, pendant que mon esprit est en train de se réinitialiser.
Cet "effondrement souverain" est l'expérience la plus terrifiante de ma vie. Mais grâce à ces clés de compréhension, je sais que ce n'est pas une fin.
C'est le silence fertile. C'est le terrain vague sur lequel on a rasé l'ancien bâtiment en ruines. C'est l'espace vide et propre, enfin prêt, sur lequel le Souverain que je suis va pouvoir commencer à bâtir son véritable Royaume, non plus sur les "rails" de son mental, mais sur la confiance absolue en l'intuition qui émerge à chaque instant.
Si vous ressentez vous-même les prémices de ce "brouillard mental" ou de cette dissolution, n'essayez pas de "comprendre" avec votre tête. Utilisez votre ancre la plus fidèle : votre corps.
Voici un protocole simple pour les moments de "confusion d'ascension" :
L'objectif n'est pas de fuir le vide, mais d'offrir à votre système nerveux un point d'ancrage solide pour le traverser sans être emporté.
Prenez un instant dans votre Journal d'Observation pour sonder ces concepts en vous, avec une totale honnêteté :
"Le mental intuitif est un don sacré et le mental rationnel est un serviteur fidèle. Nous avons créé une société qui honore le serviteur et a oublié le don." – Albert Einstein
Infinie gratitude,
Solas Cearta
Dans notre prochain article, nous verrons comment ce "grand vide" intérieur, loin d'être une faiblesse, est en fait la condition parfaite pour une préparation intensive à notre mission de vie : la "Masterclass de l'Ermite
Vos retours, vos questions et le partage de votre propre expérience sur cette "confusion d'ascension" sont les bienvenus par e-mail à
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